Leopoldo Lonati – poesie
E le ferite quelle sue ferite
Spaccature neri vicoli ciechi
Che un po’ schiumano e un po’
ti incanagliscono
Et les blessures ces blessures qu’il a
Lézardes noires impasses
Qui parfois écument et parfois
te rendent mauvais
*
Un condannato a morte dico un dio
Inchiodato a un legno
È come se aspirasse la vita
Tutta la vita
da dentro la morte
Un condamné à mort je dis un dieu
Cloué au bois
C’est comme s’il aspirait la vie
Toute la vie
de l’intérieur de la mort
*
E parlavamo mille lingue tutte
Ugualmente pulverulente pronti
A crivellarlo di colpi gli abbiamo
Dato una voce
inutile
Si è tuffato da sempre in uno slargo
di sangue
Et nous parlions mille langues toutes
Également pulvérulentes prêts
À le cribler de balles nous lui avons
Donné une voix
inutile
Il a plongé depuis toujours dans une aire
de sang
*
Cosa mi restava da scassinare
di me
Qu’est-ce qui me restait à forcer
de moi
L. Lonati, Le parole che so. Les mots que je sais, Éditions d’en bas 2014. Traduit de l’italien par Mathilde Vischer et Pierre Lepori.